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A Gauche toute-sud de l'Aisne
30 novembre 2012

Faire sauter les verrous...

 

Décidément, l'action entreprise autour du dossier de la distribution de l'eau potable dans le sud de l'Aisne s'avère très révélatrice d'"anomalies", pour ne pas dire plus..., dans le fonctionnement de la démocratie locale. Première difficulté, celle d'informer les citoyens de ce qui les concerne au premier chef, en témoigne le traitement des informations fournies au journal local: petit exercice de lecture comparative entre le communiqué envoyé à l'Union et ce qui a été effectivement publié.

Communiqué de presse envoyé à l'Union

Assemblée Citoyenne du Front de Gauche du 16 novembre 2012.

C'est un groupe d'une quarantaine de personnes qui a participé, vendredi dernier, à l'Assemblée Citoyenne organisée par le Front de Gauche sur le thème : "La distribution et le prix de l'eau". André Brunstein (Commission Ecologie du PCF) a rappelé que le prix de l'eau dépend de nombreux facteurs parmi lesquels la pression environnementale est appelée à jouer un rôle de plus en plus important. Il a insisté également sur l'enjeu de pouvoir que constitue la fourniture d'eau contrôlée à 70% par le privé en France et la nécessité de mettre en place un pôle public des entreprises de l'eau, seul moyen d'aboutir à une gestion démocratique de ce bien commun qui n'est pas une marchandise. Luc Vamech (plume du Front de Gauche sur ces questions pendant la campagne présidentielle) a informé des nouvelles normes européennes à l'échéance de 2015 et souligne la grande disparité des factures reçues par les usagers. Les interventions ont été nombreuses dans la salle : l'association "Nos ronds dans l'eau", des usagers, des élus municipaux de communes adhérentes à l'USESA. Tous soulignent le prix très élevé de l'eau fournie en DSP par Véolia et les élus ont insisté sur la difficulté de se faire entendre auprès des instances dirigeantes de l'USESA dont le comportement autocratique et agressif a réussi à décourager nombre de délégués des communes. Gérard Dagry, maire de Braye-en-Laonnois et administrateur de Noréade (membre fondateur de France-Eau publique) a rappelé la possibilité de faire baisser le prix du m3 de 1 euro et a répondu aux accusations formulées par le maire de Château-Thierry à l'encontre de notre initiative: non le prix de l'eau n'augmente pas dans le cas d'une régie publique, c'est bien le contraire; non, on ne licencie pas les employés Véolia, on les emploie avec de meilleures conditions. Les participants entendent bien poursuivre l'action sous des formes diverses.

Voyons maintenant ce que nos concitoyens ont reçu comme information...

 presse_eau

Qu'est-ce qui dérange dans notre communiqué? Proclamer, à partir d'exemples concrets, que le prix de l'eau peut baisser si l'on sort de la Délégation de Service Public à une multinationale dont la finalité est de faire croître et prospérer son chiffre d'affaires et les dividendes versés à ses actionnaires?  Ou bien veut-on éviter de faire connaître le comportement de certains élus? Au fur et à mesure que l'on avance sur ce dossier, on prend conscience de la quantité d'obstacles à franchir, de verrous à faire sauter. On est confronté à un réseau d'intérêts partagés, un véritable filet qui ne s'embarrasse pas de la notion de conflits d'intérêt (un responsable Véolia peut ainsi être maire-adjoint d'une commune où il est en charge des réseaux, de la voirie...). Que savent les usagers, les citoyens de tout cela? Nombreux sont maintenant ceux qui ont décidé de s'informer, d'être consultés et impliqués dans les décisions d'intérêt général. Ce n'est qu'un début...!

Mireille Ausécache

 

 Pour information:

VEN 7 DEC – à L’AGORA d’EVRY

Soirée "L'eau bien commun" avec Jean-Luc Touly  ET  Gabriel Amard, Evry, 91

Projection du film "Villes en eau trouble", suivi d'un débat "Eau, bien public" avec Gabriel Amard  ET Jean-Luc Touly, Evry, 91

Le vendredi 7 décembre, à 19 h 30, à Maison des syndicats, place des Terrasses à Evry, dans le cadre du Mois des 3 Mondes, projection de Villes en eaux troubles suivie d’un débat « L’eau, bien commun, bien public ». Avec Jean-Luc Touly, Gabriel Amard et Jean-Pierre Gaillet. Jacques Simon | amd91.evry@gmail.com et 06-84-11-63-02

Présentation du Film : Qui gère l’eau qui coule de nos robinets ? Comment est fixé son prix ? Quelle est sa réelle qualité ? Des questions que nous nous posons rarement tant l’accès à l’eau potable est simple et automatique. Pourtant, il s’agit d’un marché de plus en plus controversé aux pratiques parfois troubles. 
Plus de 80 % des Français utilisant, souvent sans le savoir, une eau gérée par l’une des trois grosses multinationales du secteur (Veolia, Ondeo ou la Saur). 
Le moment est venu de réfléchir à son statut éthique et juridique. Selon nos choix d’aujourd’hui, l’eau sera demain une marchandise convoitée, soumise aux lois du marché, ou un bien commun accessible à tous.

 

 

 

 

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Commentaires
L
Un filet ? Le couvercle d'une marmite, oui ! Dans un village de 185 habitants, le patron d'une entreprise d'espaces verts est 2ème adjoint. L'élu a le marché des tontes de pelouses, du fleurissement de la commune.
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