Et pendant ce temps-là...
... pleuvent les mauvais coups: passage en force de l'Accord National Interprofessionnel (l'ANI qui nous veut du mal), refus de la loi d'amnistie pour les syndicalistes qui se battent pour défendre leur emploi, poursuite de la politique d'austérité, refus d'une véritable politique de justice fiscale et de lutte contre l'évasion fiscale, refus d'une loi interdisant les licenciements boursiers... Le Medef applaudit, les électeurs de François Hollande sont abasourdis et écoeurés, même au PS des voix s'élèvent pour protester tel Gérard Filoche déclarant que jamais un gouvernement de gauche n'avait porté de tels coups aux travailleurs et au droit du travail.
Cependant, l'Union de vendredi dernier témoignait de la sérénité de militants socialistes axonais qui n'éprouvent pas de "déception", se félicitent de la loi sur le "mariage pour tous" (qui est bien sûr une réelle avancée) et oublient tout le reste. Quel est le secret de ce calme olympien au milieu de la tempête des mécontentements: oeillères? méthode Coué? champignons hallucinogènes? "éléments de langage" bien appris? On s'interroge...
Eh bien nous, Front de Gauche et tous ceux qui veulent une véritable politique de gauche , nous irons dire haut et fort que nous sommes bien plus que déçus (nous n'attendions pas de miracle), nous sommes indignés et en colère. Le 5 mai nous marcherons contre l'austérité, contre la mainmise de la finance sur notre vie et nos institutions, pour une autre politique et des institutions plus démocratiques.
Mireille Ausécache