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A Gauche toute-sud de l'Aisne
17 novembre 2017

Une journée ordinaire sur la ligne P du Transilien...

L'évènement s'est produit le 31 octobre et il est devenu tellement banal que, à ma connaissance, il n'a été relaté nulle part. Ce matin-là, le Transilien de 9h04, parti à peu près à l'heure, s'arrête à sa première station Chézy-sur-Marne. Jusque là rien que de très normal me direz-vous... Ce qui est moins "normal" c'est qu'il en est reparti ... 3 heures plus tard!!! 3 heures d'attente incertaine en espérant (pour ceux qui sont restés jusqu'au bout n'ayant pas trouvé d'autre solution et devant impérativement se rendre à Paris) un hypothétique redémarrage ou un encore plus hypothétique moyen de remplacement mis en place par la SNCF qui est censée être un service public...Cependant le temps a permis aux naufragés ferroviaires de constater l'état de ce qu'on peut difficilement encore appeler la "gare" de Chézy-sur-Marne.

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Ch_zyWP_20171031_002Un tel mépris des voyageurs, malheureusement on commence à y être habitué...Les personnes qui prennent régulièrement le train pour Paris sont bien placées pour le savoir.

La SNCF a , il y a quelques années déjà, procédé dans sa communication à un changement sémantique lourd de sens: nous étions les "usagers" d'un service public , nous sommes devenus les "clients" d'une entreprise dont la seule logique devient le profit sur les seules lignes "rentables". Le mécontentement grandit bien sûr chez les voyageurs mais aussi parmi les personnels de la SNCF qui nous alertent sur le fait qu'on ne leur donne plus les moyens de travailler normalement, d'assurer un service de qualité (mauvaise gestion des équipes, manque d'entretien des matériels et des réseaux...).

Ce constat donne à réfléchir car il rejoint l'analyse du penseur américain Noam Chomsky qui, dénonçant dans "Requiem For The American Dream" la politique libérale forcenée des USA, explique "comment détruire un service public": "Commencez par baisser le financement. Il ne marchera plus. Les gens s'énerveront. Ils voudront autre chose. C'est la technique de base pour privatiser un service public". 

Attendrons-nous d'être contraints d'utiliser les seuls "cars Macron" pour réagir?

Mireille Ausécache

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